17/09/2018 - La Nouvelle République: "Écologeste : à Tours, bye bye, les pailles en plastique !"
Revue de presse – jeudi 31 janvier 2019
Un milliard, c’est le nombre de pailles déversé dans le monde chaque jour. Son effet est catastrophique pour la planète. Cinq cents, c’est le nombre d’années que ce bout de plastique, non recyclable, met à se dégrader sur la terre. Des associations agissent pour limiter, voire faire disparaître son utilisation. Les députés, eux, ont voté une en faveur de son interdiction, pour 2020 en France. L’Europe prévoit l’interdiction de huit familles de produits jetables (couverts, pailles, assiettes, etc.) d’ici 2021.
Ce samedi 2 février marquera la Journée internationale sans paille. Pour cette seconde édition, l’association Zéro Déchet Touraine a décidé de s’engager auprès des commerçants et des citoyens, en organisant une action de sensibilisation (*). « Le but, c’est de s’adresser aux commerçants, mais aussi aux consommateurs. Il faut réduire la consommation de pailles en plastique, tant qu’elle n’est pas indispensable, et ça commence par des petits gestes », explique Mélanie, bénévole à l’association Zéro Déchet Touraine.
Certains bars et restaurants tourangeaux ont déjà entrepris de balayer les pailles en plastique de leur comptoir. C’est le cas du bar La Fabrique à jus, rue du Commerce. Cela fait quelques mois que ses propriétaires ont réfléchi à une alternative et ils ont opté pour la paille en acier. « Au début, on en avait mis juste à la vente, dans l’idée que les gens reviennent avec pour consommer. Puis ça a tellement bien marché, qu’on a décidé d’en recommander pour les servir aussi dans le bar », explique Julien Brazilier.
Les commerçants tourangeaux disent au revoir au plastiquePlace Plumereau, Cyril Foulon, directeur du restaurant La Manufacture, a trouvé une alternative : « On a opté pour les pailles biodégradables ; pour l’instan, on est entre les deux. On finit d’écouler nos stocks de pailles en plastique mais on propose déjà les pailles biodégradables. »
Malgré la bonne volonté des restaurateurs, il reste encore des problèmes à régler pour arriver à bannir le plastique. La difficulté peut venir des consommateurs eux-mêmes : « Les clients continuent de demander des pailles, même quand on n’en met pas. Je pense qu’il y a une éducation à faire aussi auprès d’eux. » Pour Charles Fourcaux, gérant du Café Marcel, les frais que cela incombe sont aussi un frein : « On a beau avoir la conviction de changer, les alternatives restent très chères. On espère que les fournisseurs vont s’aligner. »
(*) L’association Zéro Déchet Touraine tiendra un stand samedi 2 février, de 15 h à 17 h, place Plumereau, à Tours.
Marie Lebrun - La Nouvelle République